Bordeaux : un tramway nommé délire
Voir aussi deux excellents articles de nos amis de CQFD
Le flop du tramway "sans fil". Certainement
hypnotisé par son "destin", le maire de Bordeaux, par ailleurs président de la
Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), a choisi de s'offrir une première mondiale :
l'alimentation du tramway par le sol. Or, le système ne semble pas au point : les pannes
se multiplient, usant la patience des usagers. De plus, le gouvernement composé
des "amis" du maire de Bordeaux, a annoncé fin 2003 qu'il ne financerait plus
les projets de transports en site propre, privant la CUB de 106 millions d'euros.
Les sans papiers exploités sur le chantier du tramway. Le scandale du
tramway bordelais est loin d'être seulement technique. C'est ainsi que Bordeaux a connu
fin 2002 une invraisemblable affaire : des dizaines de "sans-papiers" roms
bulgares squattant les anciens hangars du port, au coeur de Bordeaux, dans des conditions
inouïes de précarité. De notoriété publique, beaucoup de ces malheureux étaient
exploités "au noir" sur les chantiers du tram, condition sine qua non pour
tenir les délais : en effet, le maire de Bordeaux exigeait que l'inauguration de la
première ligne se fasse impérativement avant la fin de l'année 2003. Dans Candide,
Voltaire fait dire à un personnage : "Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en
Égypte, s'embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou
non ?". De même, quand Alain Juppé fait un caprice, il se moque bien
d'aggraver les souffrances humaines. Ainsi, le 21 décembre 2003, le maire de Bordeaux
s'offrait une belle inauguration en présence du Président de la République. Les
malheureux "squatteurs des hangars" avaient été expulsés par avion depuis
longtemps.
Une belle inauguration... avant le flop !
Inauguration du tramway : raffle anti-militants. Pour une centaine de
militants, mais aussi de simples citoyens présents au mauvais moment et au mauvais
endroit, l'après midi inaugural du tramway n'a pas été rose : ils ont été
séquestrés par les forces de police dans une véritable souricière rapidement
complétée de barrières métalliques installées par
les agents municipaux de la
Ville de Bordeaux. Le maire peut toujours prétendre qu'il n'était pas au courant de la
collaboration de ses employés à ce scandaleux traquenard. A Bordeaux aujourd'hui comme
auparavant à la mairie de Paris, tout semble se décider dans son dos
Des manifestants dans la
souricière...
Souricière mise en place par les employés municipaux!